Un projet pour la médiathèque

En 2001 alors que mon employeur se demandait que faire avec la musique, voulant profiter de la mort de Napster et des promesses liées à la diffusion licite de musique en ligne, j’avais émis l’idée suivante : prendre contact avec la médiathèque et proposer à celle-ci de mettre en ligne les données de location de ses membres pour inciter à la découverte, ainsi que développer un vaste système de recommandations. A l’époque cette approche était restée une idée morte.

Le terme social network n’était pas encore si hype, l’idée venait d’un croisement entre les recommandations d’Amazon et les reviews de epinions, les pionniers du genre, c’était dans l’ère du temps. Il semblait couler de source que l’exploitation des données implicites de la consommation de médias pouvait être source de nouveauté, savoir, découverte pour tous les membres de la communauté. C’est sur ce concept que prospèrent les last.fm, iLike et autres nouveaux moguls de la consommation de musique en réseau.

Au vu des difficultés rencontrées par l’institution quelle solution recouvre l’énigmatique commentaire de Fadila Laanan : « l’augmentation de 500.000 € de sa subvention annuelle (+10%), pour permettre à l’asbl de développer le téléchargement en ligne » ? Est-ce que cette approche a encore du sens 6 ans après ? Vous en pensez quoi ?

3 réflexions sur « Un projet pour la médiathèque »

  1. too late, too shy …
    500.000 euros: juste de quoi payer les mises à pied et recasages des employés dans d’autres « institutions ». Dommage, vraiment, parce que ces gars sont de vrais passionnés de musique et qu’on a laissé ce patrimoine à l’abandon trop longtemps.

  2. Le principal constat qui est revenu dans les différents commentaires médiatiques est lié à une désaffection des membres du service historique.

    Une des caractéristiques des passionnés qui se rend(ai)ent régulièrement dans un des centres, est (était) le partage des découvertes. J’en connais beaucoup qui faisaient des compiles et qui à l’une ou l’autre occasion n’hésitaient pas à partager les nouveautés. A coté de la légalité de ce processus qui n’est pas l’objet de cette note, je dois reconnaitre que cette notion de « partage » à disparu ou presque.

    Et nombre de personnes le diront, l’avantage principal de la médiathèque est son coté pointu : pouvoir trouver des perles dans des registres que l’on croyait bien circonscrire. Si pas trouver le disque, au moins discuter avec un responsable qui peut suggérer l’une ou l’autre piste.

    Donc oui, je suis persuadé que l’aspect « recommandation » est LA piste qui sauvera la médiathèque. En fait c’est même plus simplement SA communauté de membres qui peut la sauver. Ils doivent la remettre au centre. Elle doit guider les choix et les priorités sur les nouveaux services / fonctionnalités qui peuvent re-déployer le service.

    En gros une bonne approche pinko-marketing devrait re-dynamiser leur projet.

    Considérer le web comme un canal de distribution c’est un axe de développement important (et une réaction face à la concurrence qui lui grignote des parts de marchés). Mais le web ne se résume pas à de la distribution de contenu. Concentrer les efforts les plus importants (resources financières et humaines) sur la digitalisation de contenu … n’aboutira qu à un échec. Comprendre certaines pratiques (comme le partage de compiles) et proposer des alternatives légales mettra en évidences les membres les plus passionnés (par la musique et indirectement par la médiathèque) … qui à leur tour passeront le mot dans leurs entourages et élargiront la communauté.

    Il y a aussi le coté décentralisé du partage où chaque participant pourrait diffuser différent niveaux d’informations via les blogs et les pages personnelles comme iGoogle, Netvibes, etc. Partager des tops recommandations de membres, de style musicaux, etc. A l’heure où un iLike connait un succès hallucinant en s’étant pluggé sur le réseau social FaceBook (des centaines de milliers de nouveaux membres inscrits chaque jour … des dizaines de nouveaux serveurs à mettre en production chaque jour … ), il est indispensable de comprendre les mécanismes derrière ces succès. Et de pouvoir développer une stratégie appropriée.

    Même si dans une approche pinko-marketing, il faut partir des membres passionnés existants (le plus facile) il faudra élargir la communauté en ligne à tout ceux qui veulent participer et pas uniquement aux membres disposant d’une carte.

    Au niveau technique les algorythmes de recommandations ne sont plus si compliqués et couteux à mettre en place.
    Il y a d’un coté les évaluations + recomandations que peuvent faire des utilisateurs. Et donc une segmentation des profils à la amazon : ceux qui ont aimé ce morceau ont aussi aimé celui-là.

    http://www.touchgraph.com/index.html TouchGraph est un des outils qui illustre un mode de navigation sur des univers similaire. Il y a un site de musique dont le nom m’échappe qui propose qq chose de similaire.

    Mais il y a aussi la recherche assistée et la navigation à facettes qui permettent de trier des contenus sur sur des dizaines de catégories en parallèles. Ici aussi la technique n’est pas aisée mais devient abordable.

    http://shopper.cnet.com/4566-6501_9-0.html?tag=shfd.mp.dc.sa Le site de CNET permet de comparer des appareils photos en naviguant sur des sélections progressives de critères qui sont remit à jour à chaque clic. Une programmation SQL standard ne peut pas répondre à ce genre de demande (chaque clic exécute l’équivalent des dizaines voir des centaines de requêtes sur la base de données. Plusieurs membres naviguant en parallèle … et la base de données est saturée en quelques minutes.) Ici aussi les technologies n’exigent pas des budgets gigantesque pour mettre ce genre d’interfaces en oeuvre.

    Il y a donc pour moi une opportiunté incroyable pour l’avenir de la médiathèque. Qu’en adviendra-t’il?

    Tiens au fait … est-ce que leur plateforme de téléchargement est enfin sécurisée?

  3. Il faut donc réinventer la médiathèque par ceux qui en usent et pas uniquement par ceux qui en vivent.

    Avec eux évidemment puisqu’ils ont développé un expertise rare mais en prenant un point de vue plus large que le seul refinancement demandé dans la pétition du personnel

    Ca vaudrait la peine de faire suivre ces remarques vers les décideurs.

    pour la sécurisation de leur plateforme j’avoue ne pas avoir fait de test supplémentaire depuis le lancement. Je ne l’ai simplement plus utilisée cette plateforme qui n’apporte ne terme d’expérience rien de plus que les autres, même si son catalogue cultive sa différence.

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