Une petite note d’actu tout en questions et sans aucune réponse.
Les JT du soir qui laissent la parole aux proches, un médecin agressé, twitter qui bruisse pour aimer se faire peur ou se moquer du spectre d’un Michaël Jackson à la française, le week-end a été chaud sur le front hospitalier et sur les suites des soucis de santé de la star du rock français.
Les risques hospitaliers, les assurances, les infections nosocomiales, la phase de post-op, les timings de jetseteur, la surpuissance technologique, le rejet des contingences, le culte de l’agonie se seront téléscopés sur le dos de Johnny.
Evidemment c’est triste quelqu’un qui souffre, evidemment même sans Johnny et n’importe qui d’autre la planète continuera de tourner.
Toutefois cette péripétie de l’actualité a remis dans mon esprit tordu une question que j’aime souvent à me poser :
Quand on est riche et célèbre est-ce que l’on peut mourir à l’hôpital ?
A quand l’artiste, le business man, l’oligarque immortel ?
Johnny n’en est pas là mais quel serait cyniquement la valeur de conserver le plus longtemps possible un artiste renommé en vie ?
Poumons artificiels, dialyse, alimentation par sonde, il y a moyen de végéter longtemps vu la sophistication médicale qui peut être mobilisée et les sommes amassées.
La frankensteinisation du people sera-t-elle une des nouveautés du 21e siècle ?
Une étape intermédiaire vers la voie de l’immortalité, un plus de la jouvence chirurgicale et chimique qui déjà fait ressembler des sexa, septuagénaires à des jeunots du système.
Souvent pour clore ce débat par un pirouette humoristique, je dis que Jean-paul II avait Å“uvré à la chute du Mur de Berlin pour récupérer les médecins de Brejnev.
Le Pape trépassé où sont-ils allés ? Qui sont leurs futurs clients ?
A terme la mort sera-t-elle un sort de pauvre ?
Ariel Sharon végète depuis le 4 janvier 2006
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ariel_Sharon#Hospitalisation_du_4_janvier_2006
J’ai croisé Elvis…
A terme, la mort sera-t-elle un sort de pauvre ? Mais c’était déjà vrai dans l’Egypte des Pharaons ! L’embaumement assurait l’immortalité… et seuls les riches avaient les moyens de se faire embaumer. Cela dit, si par malheur Johnny Hallyday devait mourir bientôt, on pourrait faire mieux que l’embaumer : déposer son corps au Panthéon. Ce serait l’occasion de funérailles grandioses à la Victor Hugo. Johnny serait alors le premier chanteur admis au Panthéon : la garantie d’un prestige immortel !
Herbot Lothey, auteur du « Guide pratique de l’immortalité » (Pearson 2009)
Les grands « entertainers » de ce monde ne meurent pas. Et jamais ils ne mourront. Les Elvis et Claude François pour ne citer qu’eux, car il y en d’autres (Cobain, Mercury, Brant…) continuent de vivre au travers les centaines de milliers de ventes qu’ils font encore chaque année. Sans parler de leur DVD, film, livres et autres sosies qui font que malgré tout Elvis et Claude François sont toujours là… Ce sera la même chose pour Johnny. Un Johnny ne meurt pas 😉