Ms Dewey est un moteur de recherche personnifié. Une application flash diffuse les images d’une actrice qui raconte des blagues et réagit aux paramètres de vos recherches. Un nombre X de séquences préenregistrées sont disponibles pour mettre en scène une série de sketches selon les mots utilisés ou le temps d’attente entre deux recherches.
Il semble au vu de la taille de la zone de résultat et sa mauvais lisibilité que le but premier du moteur est de voir toutes les séquences de la Miss disponibles et non pas de remplacer Google.
J’avais émis l’idée dans une note précédente que d’ici à 2010 le suivi de la blogosphère pourrait être le fait d’un meme tracker à visage humain qui « lirait » et commenterait les discussions en cours. Il apparaît donc que ce genre d’interface voit déjà le jour. La personnification d’un moteur de recherche, d’agrégation ou d’analyse peuvent avoir du sens pour certain type d’informations; je rêverais d’avoir mon agrégateur RSS lu par Béatrice Dalle le lundi, Angelina Jolie le mardi, Sean Conery le mercredi, et quelques personnalité imaginaires le reste de la semaine par exemple. Malheureusement Ms Dewey est une implémentation pauvre de l’idée, un coup dans l’eau.
L’accent semble avoir été mis sur « l’humour », l’absurde, les clichés érotiques et la force de séduction de l’actrice, au mieux il s’agit d’une action de buzz pour autre chose au pire c’est un catalogue de vidéo qui se déclenche par mots-clés. Rien de bien excitant intellectuellement lorsque le glamour a pâli.
Une approche du niveau d’ELIZA, le programme de simulation de dialogue humain machine écrit par Joseph Weizenbaum, aurait déjà été un plus. Si le patronyme de la Miss est un hommage à Melvil Dewey, le Melvil doit se retourner dans sa tombe.
Miss Dewey
Mrs Deweyenvoy
Je suis d’accord, on reste bluffé une fraction de seconde devant le côté très sophistiqué de la présentation, puis les inconvénients prennent de dessus : lenteur du moteur de recherche, faible lisibilité des résultat, agacement permanent devant la potiche bollywoodienne qui n’arrête pas de gigoter. Bref ça sent encore trop l’artifice et n’apporte rien à la recherche.