Le grand quotidien étasunien, dont les éditions du week-end sont parmi les plus papivores du monde, a refondu son approche du web pour emboiter le pas des médias participatifs. Un peu de digg, une touche de newsvine, un soupçon de blog font office de stratégie de rénovation pour un titre qui n’avait pas encore pris la pleine mesure du média internet. L’accueil sans surprise va du rejet du changement à l’enthousiasme.
Pour qui pratique les sites ayant inspirés cette transformation, il est clair que les approches qu’ils ont induites gagnent en notoriété et reconnaissance à force d’être adaptées, plagiées, utilisées par des média de plus en plus puissants qui, ne s’étant pas renouvelés, adoptent les bonnes pratiques de leurs challengers.
Ce qui amène certains à se questionner sur le potentiel fédérateurs des médias classiques face à ces sites de filtrage de l’information qui drainent plus de trafic qu’eux ?
A moins d’ignorer l’existence de tels outils l’utilisateur doit se poser la question « Vais-je joindre un réseau ou participer à un site quand son contenu est syndiqué et partagé sur d’autres sites plus populaires ? ». A quoi bon voter chez USAToday si mon vote est plus « fort » chez Digg ou Reddit ?
Les applications collaboratives ou leurs applications deviennent des tentations commodes pour laisser son audience s’approprier les contenus livrés, mais faut-il peut-être pour réussir la socialisation de son média la volonté d’entretenir une relation, un dialogue, un débat avec celui-ci ?
Une réflexion sur « USAToday : la presse et ses pistes numériques »