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Est-il possible d’automatiser le lien social ?

C’est la question qui me taraude avec les derniers développements du microblogging, de la syndication, des réseaux sociaux et des automates conversationnels.

Je sais je dois m’expliquer, allons-y pour quelques petites définitions et positionnements.

Si le microblogging connaît un succès grandissant avec la multiplication des options possibles pour partager entre proches les instantanés de la journée (Mashable France compte 9 concurrents à Twitter), que les réseaux sociaux adoptent une ouverture de plus en plus grande permettant, comme Facebook, de partager des applications maisons ou fédératrices là où il était coûteux de le faire il y a 6 semaines, que la syndication permet de connecter, redistribuer, alerter les deux univers précités sans autre difficulté qu’un flux RSS ou l’utilisation d’une API REST et que l’ensemble est couplé à un automate conversationnel de type ELIZA, capable d’interpréter des questions, de reformuler des données de manière positive ou interrogative, il n’est pas inconcevable de laisser le traitement de certaines tâches routinières à un avatar intelligent. Comme saluer le passage de sa maman sur son blog 😉

Ca c’est dans un monde « idéal », où l’agrégation de mes informations (et celle des mes proches) peut-être exploitée pour « imiter » l’élément fédérateur de tout ce fatras que sont ma curiosité et mes goûts (ou les leurs). Pour ensuite en faire le rendu sous une forme qui respecte mes codes et mes façons et qui réponde à l’interprétation des attentes des autres que j’ai coutume d’avoir.

Skaaz.fr pourrait être un exemple d’embryon du concept (voir les 5 minutes de vidéo pour comprendre pourquoi ça existe). Derrière des aspects de service qui tend à vivre de la vente de strings virtuels, se cache en fait un avatar animé et dialoguant, le Skaaz, qui comprend quand on lui demande l’heure, la météo, ou lui pose une question du type « tu as ton permis ? », « tu aimes la bière ? », et autres petites petites choses.

Pour apprendre il se nourrit de réponses à des questions prédéterminées, il nécessite donc une éducation. Son intelligence se limite à la conversation. Il ne peut se nourrir de l’existant (c’est-à-dire nous, notre passé, nos relations, notre activité) pour augmenter ses connaissances. Vite chronophage comme un Tamagotchi. Jeune public bienvenu donc.

Pour l’exemple j’ai fait la découverte du Skaaz de kooolman à qui je demandais de danser et qui immédiatement me demandait si je voulais coucher avec lui (il faudra tirer des conclusions sur les déductions des programmeurs de ces automates et des représentations qu’ils mettent en lumière.)

Pour répondre par une question au titre de cette note : est-ce souhaitable ?

To twitter or to pownce ?

That’s the question ? Que se posent Techcrunch, Guim, et un peu tout qui s’y intéresse.

Et si la question se résumait à API or not ? Twitter me permet de diffuser divers flux urgents mais éphémères via l’API disponible et la série d’applications idoines. Pownce n’est pas encore dans cette logique, a une approche plus captive mais une interface plus riche et léchée qui est aussi tentante. Dilemme.

Je pense que pour mes usages in the language of Shakespeare i’m going to pownce & que je twitterai toujours dans la langue de Voltaire.

Un projet pour la médiathèque

En 2001 alors que mon employeur se demandait que faire avec la musique, voulant profiter de la mort de Napster et des promesses liées à la diffusion licite de musique en ligne, j’avais émis l’idée suivante : prendre contact avec la médiathèque et proposer à celle-ci de mettre en ligne les données de location de ses membres pour inciter à la découverte, ainsi que développer un vaste système de recommandations. A l’époque cette approche était restée une idée morte.

Le terme social network n’était pas encore si hype, l’idée venait d’un croisement entre les recommandations d’Amazon et les reviews de epinions, les pionniers du genre, c’était dans l’ère du temps. Il semblait couler de source que l’exploitation des données implicites de la consommation de médias pouvait être source de nouveauté, savoir, découverte pour tous les membres de la communauté. C’est sur ce concept que prospèrent les last.fm, iLike et autres nouveaux moguls de la consommation de musique en réseau.

Au vu des difficultés rencontrées par l’institution quelle solution recouvre l’énigmatique commentaire de Fadila Laanan : « l’augmentation de 500.000 € de sa subvention annuelle (+10%), pour permettre à l’asbl de développer le téléchargement en ligne » ? Est-ce que cette approche a encore du sens 6 ans après ? Vous en pensez quoi ?