… la RTBF en fait un sujet aujourd’hui…
En prenant un mètre de recul par rapport à l’événement, il serait bon d’analyser pourquoi une part de l’audience avait pris le parti de ne pas médiatiser sa compréhension de l’événement?
A savoir se coltiner l’édition spéciale du JT de RTL-Tvi ou l’émission spéciale de la Première, contre le streaming de la chambre et les commentaires de pairs. Choisir plutôt que les interrogations pas plus, pas moins documentées que celles des pros (que va-t-il se passer ? comment ça tourne ?), la zwanze, les coups de gueules, ou les exclamations de ses concitoyens.
Pour ma part je l’ai fait car cela me donnait l’avantage de ne pas choisir de camp linguistique (le flamand twitte aussi sur le même site, les journalistes pas). Le média social instantané, le dialogue citoyen sur l’événement en marche, est une nouveauté qui a révélé le besoin de plus d’interactivité encore entre les témoins d’un événement, le plaisir de l’effet de groupe, fut-il virtuel. Voir qui réagit, qui postule telle ou telle chose, qui pense quoi ou comme moi…
Le hic pour les médias est évidemment d’ajouter de la valeur à un événement qui se déroule en direct, n’est pas soumis à des droits de retransmission et est accessible à tous en direct, à l’heure où le commentaire est si facilement partageable.
La radio ou le journal qui livebloguent, les solutions mises en place par Mateusz Kukulka & Damien Van Achter, si elles permettent de fixer les témoins sur des pages précises, ne donnent malgré tout pas l’ensemble de l’info à un seul endroit. De plus les journalistes restent prisonniers de leur média premier. Ils avaient sûrement à produire, modérer, faire autre chose qu’ajouter de l’info tout au long du jour. Peuvent-ils nous éclairer ?
RTL avec les images et son spécialiste n’a pu fédérer la communauté et n’a suscité l’intérêt que durant le temps d’antenne. Le dispositif n’a pas été maintenu au delà de l’adoption de l’ordre du jour. La RTBF en jouant la carte radio pouvait déborder à loisir consacrer le temps d’antenne, mais la mise en onde souffrait du nombre d’intervenant (parlementaire, traducteur, commentateur = brouhaha). Images brutes plus twitter (ou liveblogging si on aime se faire modérer) semblent être la solution la plus complète.
Il faudrait juste militer pour pouvoir « embeder » le player vidéo de la chambre.