Hier se tenait un débat de l’AJP/Bruxelles auquel Mehmet Koksal m’avait convié. Aussi sur l’estrade Baudouin Van Humbeeck, Ricardo Gutiérriez, Damien Van Achter qui animait les échanges
Je venais partager ma vision et mes analyses sur les relations que la presse entretient avec le web et particulièrement les blogs, ou pour voir plus large les conversations.
J’avais à cÅ“ur de rappeler que le web reste une fabuleuse opportunité pour les sociétés qui vivent de la production d’info.
Pour s’en convaincre il suffit de jeter un oeil au palmarès des sites d’info en Belgique pour constater que le numéro 3, 7sur7.be est un titre purement online qui n’est pas supporté par un format papier. S’intéresser sous d’un oeil comptable aux gros blogs de France et de Navarre.
Vu le cadre, les intervenants et le public nous nous sommes inéluctablement questionnés sur le rôle du journaliste dans ces bouleversements.
Dans un monde où les articles de presse sont des supports de conversation, où l’analyse se fait par le débat, ou la tour d’ivoire est suspecte et surtout dénigrée le journaliste peut-il se contenter d’écrire sans dialoguer ?
Si quelqu’un produit un écrit qui suscite des réactions, il doit, selon moi, suivre le débat, l’accompagner, y participer et le modérer.
Nombre des journalistes blogueurs le font, nombre d’autres le craignent car le cadre social n’est pas adapté ou que la hiérarchie ne comprend pas ou ne veut pas permettre que ces pratiques soient considérées comme du temps de travail à part entière.
Mais surtout personne ne les forme à ces usages, ces besoins, ni ceux qui sont journalistes, ni ceux qui tendent à le devenir.
Outre ces constats j’étais ravi d’entendre des questions volontaristes du style « Comment on choisi une plateforme? » et des remarques pertinentes du type, « un modérateur fait toujours plus de pages vues qu’un journaliste », montrant à quel point ces fonctions sont complémentaires dans la chaîne de production et diffusion de l’info et que cela commence à se savoir.